Il y a des indications que de nombreux pays arabes et européens confirment que Washington fait des efforts pour ouvrir une nouvelle page dans les relations avec Damas vu son rôle central dans la région et en particulier dans la lutte contre le terrorisme.

Malgré ce contexte,  la décision prise récemment par les Etats-Unis concernant les raids aériens pour protéger les ennemis “modérés” de la Syrie   contre  toute force qui s’ approche aux mercenaires entraînés, y compris l’ armée arabe syrienne n’ est pas à exclure.

Il s’ agit  d’ une pression supplémentaire au gouvernement syrien avant le commencement du dialogue inévitable car la Syrie reste toujours le chef de file dans la guerre contre le terrorisme avec ses énormes sacrifices et tenant un front pour la cinquième année consécutive .Cette  résistance est justement le fer de lance la guerre contre l’État islamique et c’est elle qui nourrit également la critique généralisée vis a vis de l’administration Obama, qui est accusé de la hausse de l’organisation terroriste la plus brutale et agressive.

Dans tous les cas, le dialogue et la normalisation des relations avec Damas sont devenus un sens unique obligatoire au sein de l’ environnement de la politique mondiale.

De nombreux acteurs régionaux et internationaux, estiment que le processus de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme doit trouver une solution politique pacifique en Syrie et qu’une coordination avec l’armée syrienne est la meilleure voie de règlement . Les petites guerres dispersées contre  ISIS (Daesh) et d’autres groupes terroristes sectaires connexes, ne sauront jamais éliminer le risque de propagation et d’ expansion.

En réalité, tous les pays qui auront besoin   de s’ en sortir  des crises et des événements similaires doivent  coordonner  leurs efforts avec l’ état syrien, et maintenant une nouvelle fenêtre s’ ouvre, pour une réparation de leurs faits…Sous la lumière de l’ actualité susmentionnée, il n y a aucun  doute que le pragmatisme américain va permettre l’émergence d’un  changement de stratégie.

• Nomination de l’envoyé spécial américain pour la Syrie Michael Ratnai, le 27/07/15. Ratnai entre 2012 et 2015 a servi comme consul général américain à Jérusalem. En 2012, il était sous-secrétaire adjoint pour les médias internationaux et, avant cela,  représentant du Département d’État dans le Proche-Orient .Depuis  sa prise des fonctions au ministère des Affaires étrangères en 1990, Ratnei a servi comme chef de mission adjoint à l’ambassade américaine à Doha .
• Faleh al-Fayad, directeur de la sécurité nationale irakienne, lors de sa récente visite dans la capitale syrienne, il a tranfert un message des américains à Damas.
• Le sous-ministre syrien des Affaires étrangères Faisal Mekdad a déclaré à la télévision syrienne que la politique de ”phase de récolte” pour la Syrie a commencé. Il y a une «reconnaissance claire et explicite que les pays impliqués dans la guerre en Syrie ont commis une erreur et doivent se mettre en retraite et assumer leurs responsabilités dans ce domaine.”
• Il est devenu monnaie courante que les efforts des nombreux pays pour “renverser” le gouvernement syrien par ” doivent être abandonnés et valider la voie politique par le dialogue avec la Russie,  les États-Unis, certains pays du Golfe ou des pays européens, comme la France, la Grande-Bretagne ou l’Union européenne elle même. “

Rappelons que le président Assad- il y a quelques mois- avait déclaré au journal télévisé   du Liban que Damas reçoit des plusieurs signes des Etats Unis:

“Les Américains ont montré qu’ils sont plus raisonnables que les Français, malgré la participation de leurs gouvernements dans la conspiration  … Fonctionnaires responsables  des États-Unis,- en service ou retraites-  tentent de communiquer avec nous, mais n’ osent pas faire plus a cause  des lobbies de  l’Amérique et de l’Ouest …Pourtant, ce sont  eux qui ont commencé à envoyer des signaux et qui ont changé leur attitude… parce qu’ ils ont maintenant l’ expérience de la terreur qui plane au dessus de leurs maisons “.

 Après avoir conclu l’accord nucléaire, négligeant le ressentiment israélien, l ‘Occident montre assez clairement un changement d’ orientation vis à vis de  Téhéran.

Par contre,  Ankara qui demande l’approbation pour la création d’ une zone tampon dans le nord de la Syrie, attend toujours la réponse.

L’initiative russe «miracle» d’ une coordination tripartite (USA-Russie-Arabie Saoudite),  pour la  formation d’ alliance dans le de combattre le terrorisme”, comme a été révélé par les médias syriens n’a pas été prise sans le feu vert des États-Unis (avec l’ argument que l’Arabie saoudite est l’un des alliés les plus importants de Washington au Moyen- Orient.)

Le Ministre Syrien, sans mâcher ses mots devant les médias internationaux traitant la question syrienne, a jeté le gant à J. Kerry pour ne pas avoir invité  le président Assad à “assister” à la réunion de Doha, car en utilisant ses propres mots, “Assad a perdu sa légitimité” !!! (Shamtimes)

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